EHPAD de Guebwiller

Propos recueillis auprès de Guillaume Berneron, Directeur National du Pôle Santé Publique Gerflor.

Comment définiriez-vous cette opération et ce qu’elle représente pour Gerflor ?

Guillaume Berneron : L’opération de l’EHPAD du Bois Fleuri qui dépend du centre hospitalier de Guebwiller, lui-même rattaché aux Hôpitaux civils de Colmar, est une opération plutôt atypique. Cet établissement est situé sur un terrain historique de la ville, adossé à un bâtiment emblématique, il est donc chargé de sens. Le projet visait à remplacer un ancien EHPAD devenu obsolète (celui des Erables) pour la prise en charge des personnes âgées dépendantes. Il s’agissait d’une opération du secteur public, mais avec un enjeu stratégique très fort, tant pour la ville que pour le centre hospitalier. Pour Gerfl or, ce type d’opération représente à la fois un accompagnement technique et esthétique. Sur des projets comme celui-ci, nous travaillons en étroite collaboration avec les maîtrises d’oeuvre, car les approches évoluent constamment : les ambiances intérieures, les attentes en matière de lieux de vie pour les personnes âgées, la complexité des pathologies à gérer (Alzheimer, Démences, Pertes d’autonomie). Particulièrement sur ce projet l’architecte Guy Bez a porté une attention spécifi que à la gestion de la déambulation des résidents. Tous ces éléments nécessitent des solutions adaptées. Nous avons donc apporté un accompagnement technique à travers notre gamme de produits, mais aussi une vraie réfl exion sur l’ambiance, l’esthétique, car ce sont des éléments déterminants dans la qualité de vie des résidents.

Quels ont été les produits choisis sur cet établissement, et quels sont leurs atouts ?

G. B. : Le produit retenu pour l’EHPAD du Bois Fleuri est le Taralay Impression en version compacte, c’est-à-dire sans envers mousse. Ce revêtement a été sélectionné pour sa capacité à répondre à la fois aux exigences techniques d’un établissement médico-social et aux attentes esthétiques du projet. Il bénéficie d’un traitement de surface de dernière génération, le Protecsol2 adapté aux protocoles d’entretien spécifiques à ce type de structure. Ce revêtement est imprimé, avec des décors bois ou béton qui permettent une réelle liberté de conception et une harmonie visuelle dans les espaces. L’intérêt de ce produit, c’est qu’il combine fonctionnalité et esthétique. Il facilite l’aménagement, assure une cohérence visuelle entre les différents espaces, et répond parfaitement aux ambiances recherchées par l’architecte. 

Quelles ont été les grandes lignes de la collaboration avec l’équipe de conception, et comment se sont déroulés les échanges avec les autres intervenants, notamment les poseurs ?

G. B. : L’agence B+B possède une solide expérience dans le domaine hospitalier. La responsable du projet, Tiphaine Bourg, a mené cette opération de manière fluide, avec une vision claire dès le départ. Le projet a été bien défi ni dès les premières phases, sans modification majeure par la suite. Le cahier des charges prévoyait une transformation complète de l’établissement, et l’architecte a pu avancer sereinement sur cette base. Concernant la mise en oeuvre, l’entreprise locale Hertzog s’est chargée de la mise en oeuvre des revêtements.

Quelles innovations intégrez-vous dans vos revêtements pour le secteur médico-social et comment cela s’est-il traduit concrètement à Guebwiller ?

G. B. : Sur le projet de Guebwiller, nous avons opté pour une solution technique reconnue par de nombreux utilisateurs, parfaitement
adaptée aux besoins des établissements médico-sociaux. Il s’agit de sols collés en plein, le Taralay Impression Compact avec le
traitement de surface Protecsol2, conçu pour faire face aux usages spécifiques liés à la perte d’autonomie : résidents qui traînent les
pieds, zones à fort piétinement, troubles de l’orientation, protection contre la glissance ponctuelle. Le revêtement utilisé ici est un produit également employé dans le secteur sanitaire. Il garantit une forte pérennité, résiste à un usage intensif, et son traitement de surface est compatible avec tous les protocoles d’entretien hospitaliers. Ce choix permet de répondre aux contraintes d’usage tout en assurant une cohérence esthétique, il est l’équilibre parfait entre exigences techniques, qualité des ambiances, et durabilité.

Le secteur médico-social est souvent contraint financièrement. Comment Gerflor propose-t-il des solutions qui soient à la fois techniques, esthétiques et économiques ?

G. B. : Sur ce projet, le produit choisi représentait la meilleure solution en matière de rapport qualité-prix. Il s’intégrait parfaitement dans le budget alloué à l’établissement. Nous avons pu répondre aux attentes sans difficulté, tant sur le coût du matériau que sur sa mise en oeuvre. Lors de l’appel d’offres, les entreprises ont été mises en concurrence, et les propositions devaient respecter un cadre budgétaire strict. Le revêtement sélectionné permettait justement de respecter ces contraintes tout en conservant une exigence technique et esthétique élevée.

Comment accompagnez-vous aujourd’hui les concepteurs dans le choix des produits ? Quel type de conseils leur proposez-vous en amont et pendant le chantier ?

G. B. : Typiquement, dans un projet comme celui-ci, l’architecte qui n’avait pas forcément l’habitude d’utiliser les décors bois, nous a sollicités très en amont. Il fallait d’abord vérifier le rendu des produits : sa mise en oeuvre, le sens d’implantation particulier entre les circulations et les chambres ou encore l’harmonisation des choix esthétiques. Nous avons fourni des visuels, des références de projets similaires et des mises en situation. C’est un accompagnement fort, qui permet au concepteur de faire ses choix en toute confiance dès la phase de rédaction des pièces écrites. À ce stade, revenir en arrière est toujours compliqué. Il est donc crucial de sécuriser les décisions, de rassurer, et de démontrer que les produits proposés sont adaptés. Dans le médico-social, le décor bois est d’ailleurs très attendu. Il est plébiscité pour son rendu hôtelier, chaleureux, et répond parfaitement aux attentes des maîtrises d’oeuvre. L’architecte du projet a d’ailleurs été pleinement satisfait du résultat.

Avec le recul, quel bilan tirez-vous de cette opération, et comment l’inscrivez-vous dans la stratégie plus globale de Gerflor pour le secteur médico-social ?

G. B. : C’est une opération qui s’est inscrite dans la continuité d’un accompagnement double, le conseil auprès de l’architecte, mais aussi
la lecture des attentes de la Maîtrise d’Ouvrage. En effet ma collègue, Valérie Huffenus, responsable du secteur Alsace intervient et conseille depuis de nombreuses années les établissements hospitaliers. Elle connait parfaitement les attentes de ces types de structures, et les accompagne dans leurs contraintes de maintenance quotidiennes. La qualité de la mise en oeuvre a été également déterminante pour la réussite du projet, autant que le choix du produit validé par la Maîtrise d’Ouvrage. Nous restons très à l’écoute du marché médico-social. À chaque renouvellement de collection, nous veillons à ce que nos gammes (en particulier les décors) soient en adéquation avec les attentes. Ce projet confirme que nous avons des produits attendus et performants : à la fois en termes de nettoyabilité et de qualités esthétiques. D’autre part, comme tous les revêtements Gerflor, les solutions proposées sont éco-conçues (qualité des matières premières 100 % conformes à Reach, émissions de COV jusqu’à 100 fois inférieurs aux normes, impact carbone et analyse du cycle de vie disponible dans les Fdes…) et peuvent être recyclées via le programme de recyclage Seconde Vie Gerflor. Nous conservons une présence forte sur ce segment, aussi bien dans le secteur privé que public, et nous recevons régulièrement des retours positifs des maîtrises d’ouvrage sur l’usage quotidien de nos sols.